Nous écrire

Appel pour un moratoire immédiat

La restauration des œuvres est une préoccupation majeure. Mobilisons-nous pour plus de concertation dans la restauration des œuvres. Mise à jour du 20 mars 2024
La restauration des œuvres est une préoccupation majeure - Mise à jour du 20 mars 2024
    Photos  © E.T. /SAIF févr. 2024  (libre de droit exclusif pour la MdA)

 

Les photos ci-dessus à gauche, montrent l’avant et l’après restauration des sculptures de Michel-Ange, les « Captifs », et permettent d’évaluer les techniques de restauration actuelles des œuvres issues de la Renaissance. Des éclairages puissants sont désormais tournés vers les sculptures afin d’accentuer les reliefs, pourtant bien visibles avant la restauration. Derrière les « Captifs », on observe un portail monumental, orné des figures d’Hercule et de Persée. En enlevant les patines originelles, la restauration enlève du relief artistique à l’œuvre, comme l’attestent les fenêtres-tests d’allégement (voir photo ci-dessus à droite).

Ce parti pris relève d’une esthétique hygiéniste et nie les diversités subtiles qui permettent d’observer un volume (cf. article de Serge Bloch).

Il est nécessaire de préserver ce type de patines et le tiers d’œuvres picturales sous vernis anciens (voire originel au musée du Louvre), pour redonner un élan à l’art du 21e siècle, qui se nourrit de cet héritage. Le sens pictural est modifié et pose la question de la transmission : l’harmonie générale de l’œuvre se perd, ce que Delacroix appelait « la musique du tableau ».

Rodin aurait décrit le phénomène de restauration abusive ainsi : « Un Art qui a la vie, ne restaure pas les œuvres du passé, il les continue ».

Préserver l’harmonie originelles des œuvres est essentielle à la conservation de notre patrimoine. Des discussions avec les artistes professionnels sur cette question doivent être menées, avec l’ensemble des parties prenantes.

Mobilisons-nous pour plus de concertation dans la restauration des œuvres.

Nous avons été alertés à plusieurs reprises concernant le sort de notre patrimoine. Nombre d’artistes ont été déconcertés par les restaurations accomplies sur les cimaises des musées nationaux.

Dernièrement, en juillet 2023, nous avons pu découvrir le résultat de la restauration de la dernière grande œuvre de composition classique, « La mort de Sardanapale » d’Eugène Delacroix.

Je peux tenter de vous expliquer rapidement avec des mots, même si les mots sont impropres à transmettre le sentiment d’un peintre, l’objet de mon émoi et les raisons qui me font penser que les restaurateurs commettent de graves erreurs. En effet, la peinture à l’huile est une matière qui ne se stabilise jamais vraiment.

Ingres lui-même peignait volontairement « froid » en pensant que : « Le temps, disait-il, se chargera de finir mes ouvrages ». Il pensait à la coloration que prendrait l’huile en vieillissant.

Les processus chimiques qui sont en marche, dans ce médium, ne s’arrêtent pas. L’oxydoréduction de l’huile et le vieillissement différent de chacun des pigments, surtout pour certains d’entre eux au XIXe siècle, à cause des fâcheuses techniques picturales de l’époque, font que chacune des parties du tableau, a tendance à mener une vie propre. L’ensemble, irrémédiablement, se désaccorde.

L’harmonie voulue par le peintre, au moment où il a terminé son œuvre perd, avec le temps, de sa cohérence et de son unité plastique.

Il est vrai aussi que les vernis, qui sont là pour réduire les effets de l’oxygène sur la matière picturale jaunissent et il est traditionnel qu’il faille avec prudence, les alléger de temps en temps.

D’ailleurs, on peut se réjouir que « Le Repas chez Simon », du Château de Versailles ait subi une restauration tout à fait convenable qui le laisse dans l’unité d’une blondeur agréable.

Mais, on sait très bien, que les valeurs foncées, surtout avec les pigments qui étaient utilisés au XIXème siècle, descendent avec le temps, c’est-à-dire, foncent, s’assombrissent, de plus en plus.

Les clairs, les valeurs claires, chargées en blanc de titane, de zinc ou d’argent, ne vieillissent pas dans les mêmes proportions et conservent leur éclat. C’est un état de choses, scientifiquement reconnu.

Un bleu ne vieillit pas de la même façon qu’un rouge, ni dans le même rapport ni avec la même vitesse. Voir ce que sont devenues, « Les femmes d’Alger » après la récente restauration.

Mais, pour revenir à « La mort de Sardanapale », le décapage des vernis a été radical, ce qui fait que toutes les valeurs claires se sont mises à décrocher, devenir plâtreuses et venir en avant, par rapport aux valeurs foncées. Ces décrochements dénaturent la composition générale du tableau.

Nous nous trouvons aujourd’hui avec une œuvre dispersée qui incontestablement a perdu son unité plastique. Le plan et l’espace sont devenus chaotiques. (cf. l’article paru sur le media Entreprendre)

Les peintres ne pensent pas la couleur en soi, mais en interactions harmoniques signifiantes : l’unicité des parties et du tout est le principal souci de l’artiste. L’article détaillé d’Etienne Trouvers est en ce sens bien explicite.

Ce ravalement excessif bouscule la délectation du tableau et, bien entendu, sa puissance et sa pertinence pour la transmission aux générations qui viennent.

Il faut donc procéder avec une extrême attention alors qu’a commencé le travail de restauration sur : « La liberté guidant le peuple ».

Quel que soit l’état de l’intervention actuelle sur ce chef-d’œuvre de Delacroix, un moratoire d’arrêt de l’intervention ne serait-il pas à imposer ? La parole et le regard des artistes professionnels doivent être entendus.

Nous engageons dès à présent une réflexion et ouvrons le débat concernant la restauration de cette peinture iconique. Nous demandons publiquement un moratoire, afin de donner du sens aux problématiques de la conservation des œuvres qui appartiennent à la Nation et que l’on doit transmettre dans le meilleur état possible.

Artistes mobilisons-nous !

Rémy Aron, Président de la Maison des Artistes

 

Pour en savoir plus
Vous pouvez consulter cet article du Centre français de la couleur : https://centrefrancaisdelacouleur.fr/actualite/restauration-ou-taxidermie-de-la-liberte/

Laissez-nous votre avis dans les commentaires

 

Catégorie(s) :

118 commentaires

  • Jean Laurent-Gonnet

    Votre combat contre les égarements de la restauration abusive est essentiel. La préservation des oeuvres passe par le souci de les traiter avec humilité, en essayant toujours d’en respecter la cohérence formelle et l’esprit dans lequel elles ont été créées. Trouver le juste équilibre pour remédier simplement aux ravages du temps, sans toutefois chercher à rajeunir les oeuvres, c’est la seule démarche qui doit être suivie, si l’on veut transmettre à nos contemporains et aux générations futures le message artistique et sa perceptible ancienneté, seule capable de donner le plus fidèle écho possible au passé qui lui a donné naissance.

  • C. Chaumeil

    Il serait intéressant de comparer les méthodes utilisées et leur résultats entre les différents Musées européens ex : France Espagne Angleterre et Italie et d’en tirer des conclusions et règles….

  • garnier isabelle

    Moratoire, absolument.
    Et poser ces réflexions en débat + information-sensibilisation sur « la place publique » (réseaux sociaux ? Linkedin ? X ?)
    Aujourd’hui, les articles de journaux sur La liberté de Delacroix sont tous unanimes => formidable restauration ! C’est plus que troublant, c’est effrayant cette voix unique…

  • Jean Marc Idir

    De même qu’il nous faut « renoncer à imaginer ce que devait être des Titien dans leur nouveauté et leur fraîcheur », notait Delacroix dans son Journal, nous ne pouvons qu’imaginer quel pouvait être l’intensité des rouges du Sardanapale lorsque le tableau fut présenté en 1827 au Salon. Néanmoins, l’harmonie générale avait pu traverser le temps, et celle-ci restait celle d’un coloriste. Or, comme le signalait Reynolds dans son huitième discours aux étudiants, les coloristes savent manier les jaunes afin d’éviter de décolorer les blancs : « La lumière d’un tableau doit être, comme je l’ai dit, de couleur chaude ; car, quoique rien n’empêche de se servir du blanc pour la principale lumière, ainsi que l’ont pratiqué plusieurs peintres hollandais et flamands, pourtant il vaut mieux supposer ce blanc éclairé des rayons jaunes du soleil couchant, comme c’est la méthode de Titien : méthode dont on n’aperçoit jamais mieux la supériorité que quand, dans une galerie de tableaux, on trouve par hasard un portrait du Titien accroché à côté d’un tableau flamand, fût il de la main de Van-Dyck. »

  • Etienne TROUVERS

    Plus de cent dix réactions /commentaires à ce jour, – un mouvement inouï ! Merci Rémy Aron, Aurélie Ferrand et Antoine Storck qui ont mis les mains dans le cambouis, presque dans le bitume… Continuons d’exiger par des déclarations un moratoire immédiat avant débat constructif. Malgré le silence gêné des autorités responsables, poursuivons !

    Des artistes-auteurs nomment, avec pertinence, les décalages entre le visuel et la théorie générale qui gouverne l’art. On peut même y percevoir une souffrance de caractère post-traumatique… – Bousiller les peintures et les sculptures, c’est ajouter au malheur du monde !

    Il est remarquable que la mode régnante présente les œuvres anciennes comme embourbées (possible manipulation numérique ? ou mauvais éclairement à la prise de vue ?) pour faire croire à une dominante de crasse, patine et vernis jaunis ; pour les restituer mutées, dans une autre température de couleurs, clinquantes après restauration. Or ces deux aspects esthétiques ne sont-ils pas outrés pour la communication ?…

    Par exemple, pour le débat, la question de la luminance paraît posée dans l’écart entre les deux clichés de La Liberté guidant le peuple de Delacroix : -soit dans la dernière Newsletter d’avril (vision enterrée fourbe !?) ; -soit dans les deux ‘Appels à moratoire immédiat’ (évocation assez conforme au tableau avant restauration).

    — La mémoire sensible des artistes est aussi fragile qu’une aile de papillon.

  • Rémy Aron

    Merci beaucoup pour vos commentaires, ils sont un encouragement formidable.
    Nous allons continuer et tenter de nous faire entendre.

  • Patrick Callet

    Ah…mais c’est sérieux la couleur, surtout quand elle commence à disparaitre ! Si on enlève un vernis, ne fait-on pas disparaître une couleur, une nuance, un je ne sais quoi de très subtil ?

    • Etienne TROUVERS

      – Précisons que Patrick CALLET est le Président du Centre Français de la Couleur (CFC); Association interdisciplinaire faisant le lien entre tous les praticiens (artistes compris) et les chercheurs autour des phénomènes de la Couleur et de la Lumière. – Le CFC est membre d’AIC, Association Internationale de la Couleur qui fédère 70 pays sur ces questions complexes. – Il est Membre du GDR-CNRS APPAMAT (apparence des matériaux).

      site : https://centrefrancaisdelacouleur.fr

  • IDIR Jean Marc

    Delacroix lui même approuverait le moratoire : « Le seul inconvénient de ce travail résulte sans doute de la manière dont les tableaux ont été exécutés. Il est probable que Rubens se contentait de simples frottis pour les ombres. Ces frottis ou glacis étaient pratiqués avec des tons transparents qui ont poussé au noir. La coloration noir des vernis accumulés par le temps, qui s’étendait également aux clairs, mettait une sorte de liaison entre ces clairs et ces ombres. Aujourd’hui, la proportion est dérangée, c’est à dire que les ombres sont foncées et les clairs ont un éclat si vif que l’aspect des tableaux a quelque chose de métallique et de monotone, à cause de l’aspect uniformément sombre des parties ombrées. C’est, du reste, l’effet qui se produit presque constamment sur tous les dévernissages. Il serait à souhaiter qu’on ne vernît jamais. Nos descendant auraient sans doute une idée plus exacte de nos tableaux ; mais comment résister au désir de donner à ses contemporains la meilleurs opinion possible de soi et de ses oeuvres ? »

  • Mourka

    Je suis d’accord que les artistes devraient être consultés aussi bien pour la restauration que pour l’éclairage des œuvres qui vont parfois à l’encontre de la valorisation et du respect dû au travail artistique. (Souvent un éclairage mal placé projette l’ombre du cadre sur le tableau).

  • AMLeduc

    AMLeduc
    Je soutiens la demande d’un
    moratoire

  • Illouz

    Je suis pour la demande de moratoire, avec un débat que je souhaite fructueux pour un corps de métier qui n’est pas très ouvert à la discussion quand on remet ses pratiques en cause. Les interventions de certains restaurateurs mérite vraiment d’être débattues, car tout le monde, et surtout les oeuvres que nous chérissons, y gagneraient. Toutefois…
    Je constate l’unanimité des opinions exposées dans ce débat : il semble que les artistes soient tous d’accord pour arrêter cette restauration. Mais il faut rappeler que l’opinion des artistes ne pèse pas lourd dans la balance des décisions des institutions qui lancent ces opérations de restaurations : la force qui les fait agir est le chiffre du public potentiel. Pour beaucoup d’institutions muséales, les oeuvres ne sont plus que des produits à médiatiser. C’est en ayant cela en tête que nous devons demander ce moratoire, en sachant contre quelle muraille nous allons nous heurter.

  • moreau evelyne

    Merci M. Aron de faire prendre conscience d’une conduite plus destructrice que « restauratrice » et celà dure depuis plus de 20 ans!
    Totalement d’accord avec ce moratoire .

  • Lin Schmidt

    Toute restauration doit être vue comme une opération grave. Il faut vraiment garder à l’esprit que le retour en arrière n’est pas possible. Il faut respecter l’oeuvre et le temps. Chaque fois ça me choque quand je revois mes tableaux préférés mis à nu. Couleurs criardes et lavage des patines aseptisent. Il faut un moratoire.

  • moreau evelyne

    Depuis plus de 20 ans,ce phenomène est signalé . Mais les restaurations destructrices continuent . Il faut manifester(virtuellement) en grand nombre pour faire prendre conscience au ministère de la culture de stopper ces « restaurations »invasives . Stop dans l’immediat,

  • Rezgui

    La restauration est entre d une clique qui se comporte en savants de l art.

  • vincnet Balmès dit quat'sous

    amateur de fouilles préhistoriques, je suis impressionné par le souci des anthropologues d’éviter toutes destructions du site et de préserver le maintien de fouilles intactes à venir, dans l’humilité de leurs connaissances actuelles et en vue de l’avenir d’une évolution de l’état de ces sciences. L’arrogance de la modernité comme décidément supérieure au anciens est une posture désastreuse et totalement inverse à la recherche scientifique
    travaillant de grands bois, je suis très attentif à leur surface finale, « leur faire la peau » de diverses cires selon les lumières, rendre sensible la fibre et densité de ton de chaque essence, sans ajout de couleur, ceci me semble une évidence directe et immédiate , j’en refuse les retouches parfois suggérées.
    les chefs d’œuvres des grands maitres réclament ce même respect que souhaite tout artiste vivant, si modeste soit son travail
    la présence même de l’artiste dans son œuvre est à ce prix, La Maison des Artistes s’honorera dans ce combat

  • Elizabeth BERNARD

    Je soutiens la demande de moratoire

  • rita parker

    Merci pour cette prise de position que je partage totalement.

  • Colette KLEIN

    Je soutiens votre démarche. Il y a moyen de partager votre alerte sur Facebook, Instagram ?

  • 6813

    je soutiens tout à fait la demande d’un moratoire immédiat.

  • pierre-yves fontaine

    L’œuvre du temps fait parti de l’œuvre elle même ; tous les sculpteurs sur pierre le savent! Exemple vécu hier, j’étais en visite à l’Hôpital St Blaise sublime petite église en Béarn , joyaux classé de l’art roman du XIIème S. Surprise! le portail occidental restauré au 19ème avait été « ripoliné » en ocre pour faire sans doute plus neuf, avant l’arrivée des touristes? …. Désolant non? l’Hygiénisme esthétique ou incompétence?

  • 14028

    Commentaires on plus justes , péremptoires et inattaquables . Moi même , aquarelliste , j’adhère complètement au propos sur l’unicité de l’oeuvre , qui pour moi , regroupe , harmonie , interactions des couleurs qui se répondent et voulues par le peintre . Contraste et lumières , force et subtilités , il en est de même pour les sculptures , plein et creux qui accrochent les lumières . Puis l’oeuvre , fait , seule , son chemin avec les siècles qui l’accompagnent Ces restaurations abusives témoignent d’un non respect , à la fois de l’artiste et de la pérennité de l’oeuvre avec sa vie propre ,depuis sa création et au-delà. Quel restaurateur employé par quel conservateur a t’il pu accepté pareil « marché de dupes  » Où est leur sacro sainte déontologie?
    Ces restaurations , dites hygiénistes (le terme est parfait) sont à combattre afin que l’âme , l’esprit , la volonté des créations de tout artiste restent et soient acquises. De quel droit l’intervention de ces petits pouvoirs ? Un conservateur est là pour protéger alors que l’on a affaire à des DESTRUCTIONS notoires . Alertons nos ministres de la Culture sur ces dégradations volontaires , et arrêtons de tout tirer vers le bas . Place à la force de l’émotion pur transmise , aux couleurs subtiles du temps qui passe comme il en est pour , de nos rides qui s’inscrivent . Honte à ceux , qui ,par leur pouvoir, veulent inscrire leur passage .

  • Christine Lacour

    Je soutiens cette demande de moratoire.

  • Fabien Clairefond

    1) Les fenêtres d’essai comme celle de la photo sont un scandale en soi. En effet, une fois la restauration exécutée ici, comment retrouver l’unité avec le reste, sinon en faisant subir le même traitement à l’ensemble? « L’essai » ne sert donc à rien d’autre qu’à mettre devant le fait accompli.
    2) la pierre n’est pas un bloc de métal, mais un matériau composite fait de particules plus dures et d’autres moins. Enlever en profondeur la patine signifie alors endommager la surface qui se retrouve granuleuse. La lumière ne rendra plus jamais pareil, et l’éclairage dur ne fait que masquer le désastre.
    3) D’une manière générale et même concernant des patines préservées, les lumières dures de ce style ne sont bonnes qu’à vendre des montres, faut que ça brille! Or les ombres découpées et noires générées n’honorent pas la composition des plans d’une sculpture. Ces loupiotes multiples à la scénographie clinquante sont une véritable plaie.

    • Etienne TROUVERS

      – Remarquable ! Tout est dit

  • Haliscelik Duzgun

    Je soutiens la demande d’un moratoire

  • GAREL

    Oui à ce moratoire.
    Je m’étonne que des erreurs flagrantes voient encore le jour à notre époque, malgré l’attention et la réflexion des politiques de conservation. J’ai même l’impression que ce phénomène des restaurations abusives progresse.
    La maison Cartier a fait bousiller l’horloge du grand Palais : il fallait que ça blinque…
    On se croirait revenus au XIXème siècle, lorsque les financeurs avaient le dernier mot sur le patrimoine commun…

  • Ettori genevieve

    Tout à fait d’accord avec le moratoire.
    La restauration d’une œuvre ne doit pas la dénaturer

  • Meyer Karine

    Je soutiens cette demande de moratoire, trop de restauration grossière qui enlève l’âme des oeuvres.

  • Marie

    Je n’y connais pas grand chose en matière de restaurations. Je me rappelle avoir vu l’œuvre de Delacroix, il y a de cela des années.
    Je suis solidaire pour un moratoire.
    Le patrimoine culturel doit être préservé dans son intégrité et comme dit plus haut ne doit pas ressembler à une copie…

  • quiney

    ok pour ce moratoire, indispensable à mes yeux.

  • Lajos KÚN-MOREAU

    Je suis tout-à fait d’accord. Il faut préserver.

  • Chenevier Patricia

    Les sculptures sont faites pour être vues mais aussi …touchées…caressées… Ce sens là était également voulu. Il est donc ignoré et détruit avec ces méthodes de rénovation.
    Oui au moratoire pour avertir et réfléchir.

  • Carole Cheval

    Merci pour cette opportunité de prendre part au débat. Je suis artiste et archéologue, mais non restauratrice, mes connaissances dans ce domaines sont donc lacunaires. Mon sentiment est que les interventions sur les œuvres d’art devraient juste se limiter aux altérations, permettre (je ne sais pas si c’est possible)une réversibilité. Par contre je serais assez pour un cartel illustré qui permettrait de voir l’œuvre telle qu’elle aurait pu être à sa création, tout en précisant son caractère hypothétique. Ainsi, l’œuvre quelqu’elle soit, ne serait pas dénaturée et continuerait son évolution, tout en permettant de percevoir à travers la reproduction, des données qui pourraient se perdre (comme la polychromie des statues cycladiques, archaïques etc.., par ex qui en apporterait des données non négligeables) (désolée, c’est la préhistorienne qui parle…)

  • breza

    Je soutiens ce débat sans être experte car il est important

  • Fiordilisia

    Il est impératif de conserver l’intention originelle de l’artiste tu souscris à la nécessité d’un moratoire

  • Lambert Véronique

    Tout à fait d’accord avec cette démarche. Franchement, il y a des bas-reliefs qui peuvent rester en l’état, les restaurer enleve toutes les nuances, la patine dûe au temps. C’est très beau ! La restauration aseptise l’œuvre le plus souvent….

    • Etienne TROUVERS

      « Aseptiser l’œuvre » : — superbe trouvaille, bravo ! Après… ‘Le Patrimoine dévoyé ?’ Voici l’autre justesse : celle du ‘Patrimoine aseptisé !’ dans nos collections… peinture et sculpture.

  • Juliach anne

    je soutiens tout à fait la demande d’un moratoire immédiat.Toutes ces restaurations abusives sont choquantes. Permettons aux artistes de « parler art » aux scientifiques qui touchent aux oeuvres.

  • Guillaume Beaugé

    Bien d’accord pour un moratoire …et merci à Rémy Aron ..de mettre …les pieds dans le plat de la restauration dans les Musées ..!!!
    .Peut-être le plus grand scandale de notre époque .!!
    . L’ARIPA, crée par le peintre Jean Bazaine il y a quelques dizaines d’années avait fait un travail considérable sur la médiatisation . de ce « marché » » souvent aux mains de gens… peu recommandables …et parfois ignares picturalement dans le domaine des arts …!!
    L’ARIPA avait semble-t-il réussi à se faire entendre a propos du massacre éhonté des Noces de Cana de Véronèse ….mais il semble que les vagues de restaurateurs . incompétents ne cessent pas puisque , bien entendu ..la formation picturale et plastique n’est plus au programme des écoles de restauration …!! Guillaume Beaugé .

    • Marie

      Le problème à notre époque, tout est une question d’argent et de « copinage »… Certains se « foutent royalement » du saccage qu’ils font tant qu’ils s’en mettent pleins les poches. C’est valable dans tous les domaines et à ce que je vois dans l’Art également….

  • Eric DUBARRY

    Je soutiens la demande de moratoire lancée par la Maison des Artistes.
    Je pense qu’il faut être particulièrement attentif à la technique utilisée par les restaurateurs afin de tenter de préserver le meilleur.

  • Caussèque

    Oui ,tout à fait d’accord pour un moratoire.

  • Bavoux Anne-Marie

    Je soutiens cette démarche et demande qu’un travail plus subtil et attentionné soit fait concernant la restauration des œuvres d’art.

  • Laurence de VELLOU

    Je soutiens la demande de moratoire lancée par la Maison des Artiste de faire une pause immédiate afin de réfléchir sur les restaurations des oeuvres de Delacroix, à venir ici La liberté guidant le peuple. Parce qu’il est visible que la restauration subie de la Mort de Sardanapale, n’est pas dans l’esprit du peintre. Les rapports de couleurs et de valeurs ont été découpés comme un puzzle d’enfants par cette intervention. L ‘air est parti, la composition s’est ramollie du fait d’en dire trop et de tout vouloir traiter dans les détails sur un même niveau ! Cela aplatit les jeux des surfaces initiales .

  • 37219

    Je soutiens la demande d’un moratoire.

    Je suis artiste et j’ai une formation en conservation-restauration du Patrimoine Culturel, un Patrimoine qui appartient par définition « à l’Humanité », à nous tous.

    Le critère principal dans ce domaine est le critère d’intervention minimale de Cesare Brandi. Pourquoi ce critère existe-t-il dans les lettres italiennes de Retauro ? Parce que les restaurateurs et nos actions sont considérés comme des agents potentiels de détérioration des œuvres d’art. Nous devons accepter l’effet du passage du temps comme faisant partie de l’histoire d’une œuvre d’art. La profession doit être régie par le plus grand respect de l’œuvre vierge, c’est-à-dire de la création de l’artiste en son temps.

    C’est pourquoi toutes nos interventions doivent répondre au critère de réversibilité. La seule technique de restauration qui n’est pas réversible est l’élimination du vernis, appelée nettoyage du vernis. De nos jours, des progrès considérables ont été réalisés dans ce domaine et il existe d’excellentes études et méthodologies multidisciplinaires pour RÉDUIRE les couches de vernis d’origine SANS les enlever complètement. Son élimination totale est considérée comme un faux historique.

    Nous avons vu des exemples de nettoyage abusif en Espagne, au musée du Prado, avec le célèbre tableau d’El Greco : El caballero de la mano en el pecho.

    En fait, de nos jours, la tendance est à la conservation préventive, compte tenu des problèmes que posent de nombreuses interventions de restauration.

    Merci pour cette initiative et pour la prise en compte de notre avis !

    • Etienne TROUVERS

      Merci. Beaucoup de belles expressions sur la déontologie de la conservation-restauration. – C. Brandi, il faut le connaître aussi à travers A. Conti !
      Avec le nettoyage des fresques de La Chapelle Sixtine advint le principe d’un ‘pictocide’ dont les derniers avatars sont, pour nous Français, les Grandes machines de Delacroix et, présentement : « La Liberté » !? Malheureusement, détérioration et sauvegarde peuvent se combiner :  » il existe d’excellentes études et méthodologies multidisciplinaires pour RÉDUIRE les couches de vernis d’origine SANS les enlever complètement. Son élimination totale est considérée comme un faux historique. »

      – Dans ce MORATOIRE avec débat nécessaire, il faudrait pouvoir analyser pourquoi la « restauration » est devenue une force sans pitié pour des œuvres en bon état de conservation ?

  • REILHAC MARIE

    Les oeuvres assassinées ne nous intéressent pas.Outre le non respect de l’artiste et de ce qu’il voulait nous transmettre l’on nous transmet un faux;
    OUI ?POUR UN MORATOIRE!

  • Anne Bouchez

    Tout à fait d’accord pour un moratoire

  • 42812

    Je soutiens la demande d’un moratoire

  • CATHERINE JONES

    Tout à fait d’accord avec la demande d’un moratoire

  • claire Illouz

    Ce problème n’est pas nouveau. Les cimaises des musées du monde entier montrent, désormais trop souvent, des peintures dont les blancs blafards révèlent des dé-vernissages excessifs, aboutissant à un désaccord entre les valeurs colorées. On a l’impression, en regardant ces tableaux, d’un orchestre qui jouerait « faux »… Le grand défaut des intervenants est, en cours de travail à la loupe, de ne pas savoir où s’arrêter dans la « descente au fond » des couches oxydées. Les restaurateurs sont en général d’excellents techniciens, dont je respecte infiniment la maîtrise. Mais malheureusement, je pense qu’ils ne vont pas assez au Musée simplement pour regarder, voir, et comprendre, de la peinture. C’est regrettable, car cela leur donnerait l' »oeil » qui leur manque quand ils allègent les vernis d’un tableau. Il y a donc un problème de formation, ou bien tout simplement, d’amour de la peinture. Je suis donc pour un moratoire qui permette un débat – dépassionné – sur ce sujet, et permette de prendre conscience des risques en ce domaine. La connaissance de l’art, loin du protectionisme professionnel, y gagnerait beaucoup, et les oeuvres aussi.

  • Perrot

    Le roman de Paul Saint Bris « l’allègement des vernis » traite précisément de ce problème. Tout le monde peut retrouver sa prise de position. Cela me rappelle la polémique autour de la restauration des fresques de la Chapelle Sixtine. J’ai été enchanté de voir disparaître la patine du temps et de découvrir la palette de Michel-Ange. Certes ce sont des fresques et les pigments ne sont pas, ou très peu altérés par le temps, à la différence de la peinture à l’huile. Je ne peux pas porter de jugement sur la restauration du « Sardanapale » ne l’ayant pas vu. Comme il nous est dit ci-dessus une œuvre s’altère dans le temps, impossible de retrouver la palette originale. Je préfère malgré tout voir une œuvre restaurée, plutôt que l’admirer à travers la patine du temps, aussi belle soit-elle. Je pense qu’à ce niveau les restaurateurs ont toutes les compétences requises.

    • Etienne TROUVERS

      Cf. un lien complémentaire : Essai d’images comparatives à propos des métamorphoses du chef-d’œuvre de Michel-Ange, au Vatican :
      https://www.etienne-trouvers.com/uploads/Michel-Ange.pdf

    • Etienne TROUVERS

      Se retrouver en dissonance cognitive ?
      Il y a bel et bien nécessité d’un moratoire, de discussions réelles autour de démonstrations visuelles… Or la majorité des informations a été présentée pour juguler notre esprit critique. Dans cette histoire il y a trop d’intérêts qui comptent. Je vous conseille aussi et surtout le livre d’Alessandro Conti, professeur en histoire de la Restauration de l’Université de Sienne : « Michel-Ange et la peinture à fresque » éd. Maison Uscher, 1987.

  • bernard CAUSSEQUE

    Je soutien totalement cette demande de moratoire.

  • SEL( Elharar-Lemberg)

    Je pense qu’effectivement il faut pointilleux sur la façon et la technique des restaurateurs et tenter de préserver le meilleur, mais il ne faut pas négliger l’éclairage et la température des salles dans lesquelles ces œuvres séjournent et penser que cela altère aussi les œuvres

  • NEIMA

    Oui pour un moratoire! solidaire avec tous les artistes pour le respect de notre patrimoine culturel !

  • elgueta

    en restauration d’oeuvres d’art
    les additions et interventions doivent impérativement se limiter aux altérations et elles doivent etre réversibles et ne doivent en aucun cas modifier le contenu esthétique et historique de l’oeuvre restauré Le vieillissement d’un vernis atteste de la période de création de l’oeuvre ci celui ci a mal vieilli (jaunissement important ou autre ) il doit être procédé a un allègement du vernis et non a un dévernissage systhématique or malheureusement aujourd’hui les restaurateur voir restauratrice ils ou elles ne restaurent dans le respect du contenu historique elles et ils font du neuf or c’est la linoxine qui atteste de la période de création de l’oeuvre La patine entre de plein pied dans l’un des parametres constitutifs d’une oeuvre d’art Le vernis patiné doit etre conservé dans certaine limites trés précises protection et unification de l’aspect Le restaurateur ne peut intervenir quand l’oeuvre a perdu de sa lisibilité quand le vernis ne protège plus quand le vieillissement l’a rendu irrégulier Le dévernissage subjectif est la bonne solution La patine du vernis participe a la dimension historique de l’oeuvre d’art Bref un tableaux 17 ème restauré ne doit pas avoir l’aspect d’une copie chinoise 21 ème siècle Cest clair pour tout le monde ?

  • RAUSS Alain

    IL Y A URGENCE.
    IL faut savoir que pour La Mort de Sardanapale, j’ai appris par le Louvre l’existence d’autochromes au musée Albert-Kahn datant de 1921. Les photos transmises sont blanchâtres (a dessein) avec un parquet dans la salle…blanc! Pour l’instant, la demande de pouvoir consulter dans de bonnes conditions ces autochromes pour apprécier la couleur réelle reste sans retour…après interrogation sur les motifs de vouloir consulter ces autochromes (comme par hasard). Il existe donc une volonté de la part du Louvre, des conservateurs… d’en faire à leur tête.
    le moratoire s’impose et VITE, VITE

  • Marie Belgacem

    Les techniques et les connaissances d’aujourd’hui devraient permettre de restaurer les œuvres dans les meilleures conditions possibles. Il est souvent fait état de la qualité des savoirs-faire des restaurateurs français, aussi je suis étonnée d’un tel problème. En conséquence, je soutiens la demande d’un moratoire exigeant la demande d’un arrêt immédiat de restauration.

  • Lina Martin

    Tout à fait d’accord avec la demande d’un moratoire

  • Philippe Prevet

    Qu’on dévernisse une peinture pour ôter ses altérations, d’accord, qu’on dévernisse pour changer ses couleurs, non!

  • Roch de Hillerin

    Entendu

  • Corinne Pauvert

    Je soutiens la demande d’un moratoire exigeant la demande d’un arrêt immédiat de restauration

  • Adelus& Suran

    Il y a des restaurateurs compétents. Lorsque nous détruisons une œuvre de valeur d histoire de référence nous efforçons la mémoire la référence la transmission et nous régressons …. sans art notre société meurt.
    Bâtons nous pour que l art retrouve sa place comprenons sa nécessité …et inacceptable doit s arrêter.

  • 36385

    Au risque de déplaire je livre ici une réflexion personnel et surtout un ressenti qui m’oppresse d’année en année quand on évoque « Le patrimoine ».
    J’avais à première lecture l’envie de ne pas me mêler d’une information qui en finalité soulève chez moi bien d’autres ressentis.

    Le patrimoine… ce mot chargé d’une valeur si phénoménal qu’il en devient parfois inhumain. ( c’est un peu le cas puisqu’on respecte plus une vieille pierre qu’une personne agée)

    Juste pour dire que le patrimoine artistique, architectural, social à sa propre existence et qu’il me semble totalement abusif d’être en permanence sous le contrôle de l’exagération.

    Pour ma part chaque élément matériel ou immatériel dispose d’une existence (naissance, vie et déclin) y compris les accidents de vie (incendie, inondations, vols, dégradations, etc…)
    Et l’humain compris en est le premier a en faire partie. Je dis l’HUMAIN , l’homme ou la femme qui nait et qui n’a pas le même parcours que son voisin. L’un va vivre sans la moindre opération, l’autre aura un tibia en titane à 40 ans.

    Tout cela pour dire je préfèrerais qu’on annoblisse nos vies respectives d’artistes vivants… bien évidement j’ai un profond respect des oeuvres ou monuments qui ont traversé l’histoire.

    Mais faut-il à ce point se noyer de chagrin pour une toile de Delacroix qui va subir une restauration plus ou moins qualitative ? Je me sens plus attristé de savoir que Van Gogh a vendu une seule toile de son vivant alors qu’aujourd’hui
    ses œuvres font l’objet d’inflation.

    Il me semblerait plus profondément judicieux de combattre cette image de « l’artiste maudit » qu’on peut brader sur toutes les places publics et en s’écriant « L’art pour tous »

    J’ai aujourd’hui juste un simple espoir quand je lis qu’en Belgique les artistes professionnels vont pouvoir prétendre à une ressource si leurs revenus sont faibles car ils ont su qualifier la présence de leurs artistes vivants.

    N’oublions pas que le patrimoine se compose de vos oeuvres et de la mienne d’hier…. Alors ne nous laissons pas submergés et travaillons à ce que nos travaux de vivants réconfortent nos contemporains.

    Vous l’aurez compris, le patrimoine au travers de ma vision d’artiste et peut être encore plus d’architecte a une fâcheuse tendance à m’interpeler sur le bon sens. Je ne m’aventurerais pas sur le sujet de la restauration de Notre Dame à Paris.
    Mon éducation artistique débutée à l’Ecole de Strasbourg il y a de nombreuses années m’a permis avec délectation de suivre des cours classés académiques, mais pour autant je ne peux pas créer un culte du patrimoine.

    Ma compétence dans le domaine de la restauration de tableau n’est pas suffisamment experte pour me dire que le combat sur cette restauration en soit justifié.

    Je ne pouvais pas résister à l’appel du mail de la Maison des Artistes à exprimer mon ressenti global.

    • Etienne TROUVERS

      – Passionnant ce point de vue ! Il ouvre étonnamment sur un débat consistant sur les enjeux des Art visuels quant à nos vies et nos désirs d’interactions avec le ‘patrimoine’. – Que de possibilités d’existence si l’on arrive au moratoire…

  • Catherine de LUZE

    J’approuve tous les commentaires précédents dénonçant ces restaurations désastreuses ainsi que les arguments avancés pour y mettre fin.
    Je soutiens la demande d’un moratoire d’arrêt immédiat de toutes ces restaurations abusives.

  • Bornot Cyril

    Il est impensable de laisser faire des choses pareilles. Si le restaurateur n’est pas capable de rendre à la toile sa superbe, alors qu’il fasse un autre métier. Détruire une telle pièce est une honte et ne devrait même pas être soumise à débat.

  • Daniella H

    Oui pour un moratoire.
    Si la restauration est plus destructrice que le temps..

    • Cambon

      Je soutiens la demande d un moratoire.

  • LAYUS

    Je soutiens la demande d’un moratoire.

  • Magda Moraczewska

    En tant qu’artiste mais aussi en tant que simple spectatrice et visiteuse des musées, je me joins à cet appel : sauvegardons l’unité et l’harmonie des œuvres concernées. Sait-on réellement leur aspect originel ? Les « décaper », en plus de les dénaturer, les fragilise et tout ça dans quel but ?

  • Chris-Ailm Beraet

    Je soutiens votre démarche ..c’est un travail qui doit revenir aux artistes les plus compétants en la matière .. en collaboration avec des techniciens scientifiques

  • Philippe André

    Solidaire

  • RAUSS Alain

    Au travers d’échanges avec le Louvre, il apparait que les restaurations actuelles des œuvres de Delacroix sont réalisés en ACCORD TOTAL avec le conservateur; c’est là le pire. Le risque devient alors MAJEUR que des œuvres du patrimoine de l’Humanité soient dénaturées à tout jamais. Le moratoire n’est pas à envisager, il DOIT être imposer.

  • Pierre Poillet

    Je ne suis pas compétent, mais très très étonné. D’accord pour un moratoire.

  • Christiane BLACHE

    Il s’agit là d’une insulte faite à Delacroix. Ce tableau qui, à priori, n’a subi aucune détérioration accidentelle, n’avait pas à être ‘ »restauré » de cette façon : plus de glacis, plus de volumes. Il en est réduit à un cliché photographique. C’est une infamie manifeste… Je vous soutiens totalement dans votre action.

  • Bruno TOSI

    Il y a une déontologie à respecter, comme dans le domaine de la médecine, elle tient en ces quelques mots « D’abord, ne pas nuire » …

  • Benoit Predseil

    Je suis entièrement d’accord avec le fait d’interrompre le décapage,et de mener une étude sérieuse de l’équilibre des tons. La seule lisibilité n’est pas le critère exclusif de la puissance d’un tableau.

  • Mahmoud Menaysy

    Tout à fait d’accord avec la création d’un moratoire

  • Maria Nora jaraba

    Je ne peux parler de ces œuvres en particulier, mais les fréquentes visites au Louvre m’attristent, les accrochages dénaturent des merveilleuses œuvres, ils imposent une lecture purement didactique, sans comprendre ni leur vie, ni leur dialogue . Les gardiens, avec qui je parle souvent, sont assez conscients de beaucoup de déconvenues.

  • Claire Borde

    Je vous soutiens dans votre demande de moratoire et de suspension immédiate de la restauration de cette oeuvre.
    J’ai souvenir de l’éclat si particulier du tableau « Les femmes d’Alger » dans lequel la couleur semblait irradier du fond du tableau : un délice pour le regard d’un peintre car toute la matière picturale semble venir d’un autre monde. Il a été restauré en 2021 et ma contemplation est antérieure, je ne saurais hélas suggérer que ce tableau serve de référence ne connaissant pas son état après restauration.
    Votre annonce fait frémir et serre le coeur tout comme l’annonce de la destruction de Notre-Dame par incendie…
    A la lecture de l’article joint et au-delà de la restauration de « La mort de Sardanapale », il me semble urgent que la Connaissance (dans un sens large de savoir, de culture, d’oeuvres, de pensée, d’art, etc…) reprenne ses droits, qu’elle soit respectée et que la plus grande attention y soit consacrée.
    Merci pour cette information.

    • Etienne TROUVERS

      Effectivement, remarquable expression d’une objective-subjectivité-sensible : – « […] l’éclat si particulier du tableau « Les femmes d’Alger » [dans leur appartement], car ici, c’était, auparavant magique et supérieur à tout : « la couleur semblait irradier du fond du tableau : un délice pour le regard […], car toute la matière picturale semble venir d’un autre monde. » Or, il faudrait pouvoir bien analysé pourquoi cet ‘hyper Delacroix’ du Louvre fut ‘restauré’ /démoli… (en 2021-22 ?). – Tout un programme !?!

      • Etienne TROUVERS

        …il faudrait pouvoir bien analysé[er] pourquoi. Car un « allégement de vernis » dit « jauni », ce n’est une ‘simple opération’ de la cataracte avec, pour support scientifique, une radiographie du regard !!…

  • Claude Apert

    Soutien total au moratoire et halte à ces restaurations qui ressemblent plus à des rénovations et dont le résultat est déplorable (voir la place de la Concorde actuellement). De même que nous devons accepter notre propre vieillissement, nous devons accepter les effets du temps sur nos créations.

  • Patrice Sacri

    Je soutiens cette démarche et demande un moratoire immédiat sur le sujet.

  • Danielle Laffitte

    Une perte irréparable pour la toile déjà restaurée. Je soutiens la demande d’une moratoire .

  • Carole Framezelle Descalis-Sabran

    Qu’aurait dit cet incroyable artiste ? Aurait-il, avec son caractère si marqué, aimé que l’on prenne à sa main son essence ? Le respect de l’œuvre et le respect de l’artiste nécessitent une réflexion sérieuse sur nos manières d’agir… Que ce moratoire permette une sérieuse remise en question sur notre rapport à l’art !

  • Noël Pourtal

    Pour faire contrepoids, tout de même, avec une unanimité troublante : les restaurateurs sont des gens qui connaissent leur métier, et la peinture souvent mieux que beaucoup de peintres. Même Grombrich , le « pape » de l’histoire de l’art, a reconnu, après la restauration du plafond de la chapelle Sixtine, qu’il s’était trompé auparavant au sujet de ces fresques. Il est vrai que certaines restaurations ne sont pas réussies, mais je ne comprends pas la violence de cet irrespect pour les restaurateurs.

  • Liliane Camier

    Je soutiens 100% la demande d’un moratoire immédiat. Le changement est choquant, la transformation de l’œuvre est frappante. Une perte d’un témoignage d’une sensibilité d’un grand maitre, et d’une époque. Ce sont des agressions terribles, l’œuvre est devenue blafarde, la composition fragmentée.

  • Muriel Gosselin

    On voit les limites du lifting dans les opérations de rajeunissement !
    Il faudrait peut être mieux qu’au bout d’un trop long temps l’œuvre disparaisse corps et bien .
    En en faisant une copie avant qu’elle ne se fonde dans le temps plutôt que de la massacrer totalement en lui retirant tout son sens et toute son harmonie serait peut être une meilleurs méthode de transmission aux générations futures. On le fait pour les grottes Chauvet ou Lascaux , pourquoi pas pour les tableaux de Maîtres .
    Le moratoire s’impose, on ne peut absolument pas prendre le risque de destruction de ce tableau symbolique , après Notre Dame, çà commencerait à devenir franchement beaucoup trop.
    Des peintres doivent impérativement assister les scientifiques qui visiblement ne disposent que de peu de regard .
    OUI au moratoire, Stop au massacre .

    • Jean Francois Galey Sand

      Personne n’aura osé restaurer le nez du Sphinx, enlever les vernis de la Joconde, voire rallumer les quadrichromie dans nos cathédrales…. Le lifting est un des problème du post modernisme à la mort.. Il faut bien entendu un moratoire ne serait-ce que pour contrôler les élans..

    • Le Hingrat -Villion

      Je soutiens le moratoire

  • Christine Vannier

    Je soutiens votre démarche, et votre demande de moratoire

    • Maria Nora Jaraba

      La gravité de la situation, est que c’est le sens d’ouvre qu’est mit en cause. Il faut les protéger.

  • Ettori Mina

    Brava pour votre initiative que je soutiens entièrement.
    Je ne suis pas assez compétente pour apporter des éléments techniques, mais il s’agit d’être extrêmement vigilant avant la dégradation de ce patrimoine très précieux.

    • Schietecatte Roger

      Ce n’est pas de bonne augure d’enlever un vernis ancien, pour faire une restauration d’un tableau, le vernis est là pour protéger les pigments et l’ensemble du tableau et préserver une éventuelle dégradation, parfois il vaut mieux s’abstenir.

  • Gulgun

    Appui total à l’appel pour un moratoire.

  • REILHAC MARIE

    Je demande un moratoire immédiat concernant la restauration « abusive » de certaines oeuvres au dépend de l’artiste dont le tableau ou
    la sculpture est bafouée.

  • sylvie colon

    si une personne à déjà prouvé que ses connaissances sur la chimie des matériaux et que son oeil artistique était valable c’est à lui qu’il faut s’adresser c’est à dire une personne d’expérience.Les diplomes ne servent pas forcements.
    je ne suis pas pour toucher des toiles de maitre…juste les conserver. c’est un sacrilège de mettre un autre pinceau sur une toile terminée.
    Elle se désintègrera en son temps comme nous mourons aussi.
    Et sinon Il y a une multitude de techniques actuelle pour en avoir le souvenir sans toucher l’oeuvre.

    • carlos

      Je vous prie d’excuser mon désaccord, -seulement sur le fond, car je ne suis, pas plus que vous, fort en orthographe-.
      En vrac : les diplômes reconnus sont la première étape vers une qualité d’intervention, l’expérience montre que l’expérience ne suffit pas. L’autodidacte en restauration n’existe pas, aussi inspiré soit-il.
      Peu importe que vous soyez pour ou contre la restauration, c’est sj restauration il y a..
      Une restauration n’est pas repeindre et les restaurateurs ne posent pas un « autre pinceau » depuis bien longtemps
      Musée et conservateur ont la plus grande part de responsabilité.

  • Narino

    Je soutiens le moratoire
    Restauration ne veut pas dire retrouver sa jeunesse, il y a des risques de dénaturer et affaiblir l’œuvre
    Dans le cas de Sardanapale ça fait que cette patine dorer qui unissait et donait une grandiose armonie en nous livrant une œuvre toute dorée, prend un aspect terne gris et trop plat, c’est dommageable

  • Patice BRU

    Au vu du résultat il apparaît évident que cette « restauration » s’apparente plutôt à un massacre.
    Comment ce désastre a-t-il pu arriver à son terme sans que le conservateur du musée n’y mette fin?
    Il semble donc évident de soutenir ce moratoire.

  • Pawlotsky Muriel

    Choc visuel en effet. Sera t-il possible de rattraper ces erreurs de restauration ? Soutien évident au moratoire .

  • TAVOILLOT

    Je soutiens la demande d’un moratoire

  • Baste Morand

    Je soutiens votre démarche, je trouve que la restauration montrée se rapproche dangereusement de la BD !
    Il ne devrait pas y avoir de « mode » en restauration d’oeuvre d’art, pourvu que cela n’en soit pas.

  • Constancin

    Je suis complètement d’accord pour une suspension immédiate de ces travaux suspects de restauration d’aussi grandes œuvres ; et qu’il y ait concertations auprès des experts en cette matière, délicate et périlleuse, avec parfois effets rétro -actifs !!!
    Merci

  • pitton

    Bonjour à tous, je n’ai pas les compétences pour être décisive mais je me permets cette interrogation? Une restauration étant irréversible, comment peut-on ne faire qu’un constat final ? Avec les outils actuels ne peut-on faire une simulation et s’assurer que les couleurs, les lumières du tableau seront parfaitement respecter et restaurer. S’il y a eu déjà des déceptions, des surprises il faut en effet stopper de suite et engager une procédure fiable à 100%. La restauration n’a jamais été un travail aléatoire ?! Alors oui pour un moratoire et pour un état des lieux des œuvres déjà touchées.

  • 10698

    Je suis totalement d’accord avec votre proposition de moratoire, il faut préserver notre patrimoine et arrêter le dégâts avant qu’il ne soit trop tard.

  • Tscheiller

    Entièrement d’accord avec la création d’un moratoire

  • LANCI anne

    C’est un fait de société qui atteste du changement de conscience et de perception de ce qui constitue un chef d’oeuvre en art.
    Pour avoir moi-même exercé en restauration de peintures murales, je rejoins l’inquiétude d’ Etienne Trouvers. Les conservateurs restaurateurs de peintures sont avant tout des scientifiques et la France aurait grand intérêt à réinscrire l’enseignement conjoint de
    la peinture et de l’art à ceux qui auront entre leurs mains des oeuvres de maîtres.

    • Narino

      Je suis d’accord avec vous , dans le sens où il faudrait créer cette sensibilité pour l’art, sa beauté son esthétique,le charme qu’elle exerce,
      Que penser rudement aux solvants et son temps d’évaporation ou rétention, que certes mérite d’un savoir technique,mais l’œuvre d’art ne peut être que le chemin pour tester , elle doit s’accompagner d’abord par une sensation de la beauté qu’elle fait surgir; sensible oui avec la complexité technique à son avoir

  • Planque-Hennart Odile

    Je soutiens totalement la demande d’un moratoire immédiat. La restauration d’œuvres exige les plus grands professionnalisme et bagage culturel. Effrayée par la menace d’une perte irréparable .

    • Perez

      Je suis pour un moratoire et suis choquée par la « restauration » de La mort de Sardanapale. Ne touchons plus à La liberté guidant le peuple au risque d’enlever son âme et de déséquilibrer l’œuvre de Delacroix tant que des artistes compétents ne seront pas trouvés pour ce travail tellement important pour notre patrimoine.

  • Afficher tous les commentaires
    Cacher les commentaires
Votre commentaire :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.