Vous devez donc inclure dans vos recettes les sommes perçues au titre de remboursement de frais (que ces sommes soient fixées forfaitairement ou qu’elles soient égales aux frais réels). En contrepartie, les dépenses correspondantes sont comprises dans vos charges déductibles pour leur montant réel, sous réserve que vous les ayez effectivement payées.
À noter : si vous êtes au régime au micro-BNC, les remboursements de frais sont également imposables. Les dépenses correspondantes ne sont pas déductibles mais comprises dans l’abattement forfaitaire de 34 % appliqué sur vos recettes par l’administration fiscale.
En pratique, la production d’un agenda, à condition qu’il soit tenu de façon précise et détaillée, pourrait constituer une justification du kilométrage professionnel.
Vous pouvez vous facturer à vous-même un loyer correspondant à l’utilisation professionnel du bien si ce dernier est maintenu dans votre patrimoine privé.
La déduction de ce loyer à soi-même est toutefois subordonnée au respect de plusieurs conditions :
– L’immeuble ne doit pas avoir été inscrit au registre des immobilisations (c’est-à-dire qu’il reste dans votre patrimoine privé – sur ce point Cf question « Emprunt pour achat atelier »)
– Vous devez pouvoir justifier de la perception effective d’un loyer pour la mise à disposition de ces locaux. En pratique, vous devez effectuer un versement effectif de ces loyers du compte professionnel vers le compte personnel.
– Vous devez en parallèle déclarer ces revenus au titre des revenus fonciers.
2- Vous êtes locataire de votre domicile :
Vous pouvez déduire une quote-part de votre loyer correspondant à l’utilisation professionnelle de votre domicile.
Exemple : vous disposez d’un atelier de 10 m2 dédié à l’exercice de votre profession dans un appartement dont la superficie totale est de 100 m2. Vous pourrez alors déduire 10 % de votre loyer.
À noter : vous pouvez, dans tous les cas, déduire les charges locatives courantes (eau, électricité…) à hauteur de l’utilisation professionnelle.
Exemple : vous disposez d’un atelier de 10 m2 dédié à l’exercice de votre profession dans un appartement dont la superficie totale est de 100 m2. Vous pourrez alors déduire 10 % de votre loyer.
En ce qui concerne les règles juridiques liées à l’exercice de l’activité professionnelle à son domicile HLM, nous vous invitons à consulter l’article de la Bpifrance.
En pratique, la décision d’affecter un bien au patrimoine professionnel se traduit par son inscription au registre des immobilisations.
Si le bien immobilier est à usage mixte (professionnel et personnel), les frais d’emprunt et l’annuité d’amortissement ne seront déductibles qu’à hauteur de l’utilisation professionnelle du bien.
Exemple : vous disposez d’un bureau de 10 m2 dédié à l’exercice de votre profession dans un appartement dont la superficie totale est de 100 m2. Si vous décidez d’inscrire au registre des immobilisations votre appartement, vous ne pourrez déduire que 10 % des frais d’emprunt et 10 % de l’annuité d’amortissement.
A noter : le remboursement du capital ne constitue pas une charge déductible. Seuls les intérêts et l’assurance emprunteur sont déductibles.
A l’inverse, si vous n’inscrivez pas le bien au registre des immobilisations c’est-à-dire que le bien reste dans votre patrimoine privé, aucune déduction n’est possible au titre des frais d’emprunt et de l’amortissement.
Attention : la décision d’inscrire l’atelier au registre des immobilisations entraine des conséquences sur la taxation des plus-values. Nous vous invitons à vous faire accompagner afin de mesurer les impacts fiscaux.
En outre, vous devez être à jour du paiement de vos cotisations sociales pour pouvoir déduire les cotisations que vous versez au titre de votre mutuelle « Madelin ».
À noter : si vous relevez du régime micro-BNC, les cotisations versées à une mutuelle « Madelin » ne sont pas déductibles mais comprises dans l’abattement forfaitaire de 34 % appliqué sur vos recettes par l’administration fiscale.
À noter : si vous relevez du régime micro-BNC, les cotisations « IRCEC » ne sont pas déductibles mais comprises dans l’abattement forfaitaire de 34 % appliqué sur vos recettes par l’administration fiscale.
À noter : si vous relevez du régime micro-BNC, les cotisations versées à des syndicats professionnels ne sont pas déductibles mais comprises dans l’abattement forfaitaire de 34 % appliqué sur vos recettes par l’administration fiscale.
À noter : dès lors que le prix HT de votre ordinateur est inférieur à 500 € HT, vous êtes autorisé par l’administration fiscale, à titre de simplification, à passer directement le prix d’acquisition de ce dernier en charges déductibles. Toutefois, la limite de 500 € HT tient compte des éventuels équipements achetés en même temps que l’ordinateur.
À noter : sauf dénonciation de votre part avant le 1er février, cette option est reconduite tacitement chaque année.
Exemple : vous relevez obligatoirement du régime de la déclaration contrôlée en 2021 si vos recettes HT dépassent 72 600 € en 2020 et en 2019.
1/Cela est plus intéressant de prendre en compte les charges réelles de votre activité si leur montant (apprécié par rapport aux recettes) est supérieur à l’abattement du régime de la micro entreprise qui vous est appliqué (34%).
Pour rappel, si vous relevez du régime micro-BNC, votre bénéfice imposable est déterminé en appliquant à vos recettes un abattement forfaitaire de 34 %. Vous êtes donc imposé sur 66 % de vos recettes.
2/ Le régime de la déclaration contrôlée vous permet de bénéficier d’une réduction d’impôt au titre des frais de comptabilité et d’adhésion à une AGA pouvant aller jusqu’à 915 € (cf : https://www.cgapicpus.com/915.aspx).
3/ Certains dispositifs de faveur sont réservés aux entreprises relevant de la déclaration contrôlée (Ex : abattement de 50% pour jeunes artistes en BNC).
4/ Le régime de la déclaration contrôlée permet le cas échéant, d’imputer les déficits constatés dans le cadre de votre activité sur le revenu global du foyer fiscal (Cf : questions sur déficit)
Bien que cela ne soit pas obligatoire, nous vous conseillons tout de même de conserver vos factures d’achats.
À noter : comme vos autres documents comptables, vos factures de ventes doivent être conservées pendant au moins 6 ans.
Ainsi, au lieu d’être imposé sur le bénéfice de l’année d’imposition, vous pouvez opter, si vous relevez du régime de la déclaration contrôlée pour une imposition moyenne sur 3 ans (Année d’imposition et 2 années précédentes) ou sur 5 ans (Année d’imposition et 4 années précédentes)
Attention : vous n’avez pas intérêt à utiliser ce dispositif si vous avez réalisé des bénéfices plus importants au cours des années précédant l’option, car ces bénéfices déjà taxés entrent à nouveau dans la base d’imposition.
Exemple : soit un artiste qui dégage un bénéfice de 80 000 € au titre de l’année 2021 et qui opte pour le dispositif de l’article 100 bis du CGI sur une période de 3 ans. Ses bénéfices au titres des années 2019 et 2020 s’élèvent respectivement à 0 et 45 000 €.
En application de son option pour le régime de l’article 100 bis, le montant de son bénéfice à déclarer s’élèvera à 41 667 € (au lieu de 80 000 €) calculé comme suit : 1/3 (0 + 45 000 +80 000).
À noter : cette obligation s’applique de la même manière aux micro-entrepreneurs.
En pratique, nous vous conseillons, dans tous les cas, d’ouvrir un compte bancaire dédié à l’activité afin de séparer les opérations relevant de votre activité professionnelle des opérations relevant de votre vie privée.
Pour en savoir plus : https://www.economie.gouv.fr/entreprises/compte-bancaire-professionnel
Si vous n’êtes pas en mesure de présenter un FEC conforme lors d’un contrôle fiscal, vous encourez une amende d’au moins 5 000 € par exercice contrôlé ainsi que la procédure de taxation d’office.
L’administration accorde une dispense pour les autoentrepreneurs. Les artistes n’étant pas éligibles à l’autoentreprise, ne sont pas concernés par cette dispense.
Le tableur (type Excel) n’étant pas un logiciel de comptabilité, vous ne pouvez donc pas tenir votre comptabilité sur ce support.
Toutefois, nous vous conseillons de créer votre espace professionnel sur impôts.gouv.fr afin de bénéficier de services tel que l’accès à la messagerie sécurisée qui vous permet de poser des questions à l’administration fiscale.
Enfin, dans certaines situations, notamment si vous êtes redevable de la TVA, vous êtes tenu de créer un espace professionnel.
Pour en savoir plus : https://www.impots.gouv.fr/portail/professionnel/je-cree-mon-espace-professionnel-securise
Le contrat peut notamment fixer la période d’exposition des œuvres, les modalités d’installation et de démontage des œuvres, la liste des œuvres exposées ainsi que les conditions de responsabilité en cas de dommage.
Par ailleurs, nous vous invitons à contacter votre assureur.
A noter : L’abattement de 50 % ne s’applique pas en cas d’option pour l’application du régime d’étalement des bénéfices prévu à l’article 100 bis du CGI.
Des régimes spécifiques existent, comme par exemple les subventions et aides versées aux entreprises et travailleurs indépendants afin de faire face aux difficultés liées à l’épidémie de Covid-19, qui sont pour certaines exonérées.
En matière de TVA, (Cf « Pourriez-nous expliquer les règles de TVA pour les ventes à l’étranger ? »)
A priori, pour un artiste, le chiffre d’affaires devrait être égal à la valeur (en euros, dollars …) des ethers lors du paiement.
Les questions concernent l’artiste qui convertirait ses ethers plus tard :
– Quelle valeur retenir dans les recettes professionnelles (cours historique ou cours du jour de cession des ethers)
– Comment gérer l’écart entre le cours historique et le cours du jour de cession des ethers (au niveau de l’activité professionnelle ou dans le cadre des plus-values réalisées à titre occasionnel par les personnes physiques (Art 150VH bis du CGI).
Nous allons mener une action pour interroger l’administration sur ces sujets.
Pour éviter qu’un même produit soit taxé plusieurs fois, il existe un système de déductions. Ainsi, les entreprises déduisent la TVA qu’elles ont antérieurement payée lors de leurs achats professionnels du montant à payer à l’administration fiscale.
TVA à payer pour une entreprise = TVA collectée via la vente de produits ou services – TVA déductible, payée pour les achats professionnels (sous conditions).
– de la livraison de leurs œuvres et de la cession des droits patrimoniaux qui leur sont reconnus par la loi par les auteurs d’œuvres de l’esprit ;
– et de l’exploitation des droits patrimoniaux qui leur sont reconnus par la loi par les artistes-interprètes.
La franchise particulière cesse de s’appliquer aux auteurs et artistes-interprètes dont le chiffre d’affaires hors taxe de l’année en cours dépasse 54 700 €. Les professionnels concernés deviennent redevables de la TVA pour les opérations effectuées à compter du premier jour du mois au cours duquel le chiffre d’affaires limite est dépassé
Il convient de s’identifier à la TVA. Vous devez envoyer votre demande d’attribution de numéro de TVA intracommunautaire par voie postale auprès du service des impôts des entreprises dont vous dépendez.
L’opération est exonérée de TVA auprès du vendeur sous certaines conditions (livraison à titre onéreux, vendeur agissant dans le cadre de son activité économique ; bien expédié hors de France à destination d’un autre État membre, document justifiant l’expédition)
2/ Vente de biens par un assujetti redevable implanté en France à un assujetti non redevable ou à un particulier (non assujetti) implanté dans un autre État membre : L’opération est soumise à TVA pour le vendeur.
3/ Livraison par le vendeur d’un bien corporel à un client résidant dans un État tiers à l’Union européenne ou dans une collectivité d’outre-mer.
Cette livraison est exonérée de TVA :
– dès lors que la preuve de l’exportation peut être apportée, que le client soit ou non un assujetti.
– elle est spécifiquement enregistrée dans la comptabilité du vendeur.
– elle a fait l’objet d’une déclaration auprès des Douanes françaises via le document administratif unique (DAU) ou la procédure de dédouanement électronique (DELTA X).
Toute personne physique ou morale, établie ou domiciliée en France (à l’exclusion des DOM), doit déclarer, dès le premier euro, sur un état récapitulatif (dénommé « déclaration européenne des services » ou « DES » en France) les prestations de services entre professionnels, réalisées au profit de preneurs assujettis agissant en tant que tels qui sont établis ou domiciliés dans un autre État membre de l’UE et pour lesquelles la taxe est auto-liquidée par l’entreprise cliente.
Fort d’un réseau de plus de 20 000 adhérents répartis sur toute la France, Picpus collabore avec plus de 3 300 cabinets d’expertise-comptable, dans un esprit de complémentarité.
> En savoir plus : www.cgapicpus.com